La mesure d’impact : le lien entre les pratiques agricoles et la productivité, l’eau, le sol et le carbone

Le carbone est un élément essentiel de la vie sur terre. Sous forme de matières organique, le carbone a une conséquence directe sur la fertilité du sol et sa capacité à retenir l’eau. La matière organique apporte des nutriments essentiels aux plantes, assure l’équilibre de son écosystème (vers, bactéries…) et agit comme une éponge qui limite le ruissellement. Les pratiques agricoles et l’érosion peuvent réduire la teneur en matière organique du sol. Un sol appauvri se minéralise peu à peu. Il devient moins fertile et retient moins d’eau.

Au Kenya, le Fonds Livelihoods accompagne la transition de 30 000 fermes familiales vers des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et la création d’une chaîne de valeur du lait plus durable. Au sein de ce projet, une nouvelle méthode de mesure a été élaborée pour démontrer le lien direct entre la teneur en carbone du sol et les pratiques agricoles, la fertilité et la rétention d’eau. Cette initiative est portée par les Fonds Livelihoods, l’ONG Vi Agroforestry et Unique Forestry and Land Use, un cabinet de conseil en environnement. Le carbone est en effet un excellent indicateur de l’état de santé du sol. L’impact de pratiques agricoles comme le compostage, les techniques de couverture, la rotation des cultures et l’agroforesterie a été mesuré. L’étude a démontré que ces pratiques augmentent la teneur du sol en matière organique d’environ 1 tonne par hectare chaque année, ce qui conduit à environ 17 000 litres d’eau supplémentaires dans les nappes phréatiques par hectare. Par conséquent, le sol, en meilleure santé, séquestre 2,5 tonnes de CO2 supplémentaires par hectare par an. Cette étude confirme par conséquent que les pratiques agricoles sont un levier essentiel pour lutter contre le changement climatique et améliorer la sécurité alimentaire ainsi que l’accès à l’eau.

Le projet Livelihoods – Mont Elgon fait des fermiers les acteurs clés de la préservation des sols et de l’eau. Les pratiques mises en place par les fermiers sont analysées de près. Réunis au sein de groupes, les fermiers partagent leurs résultats et éventuelles difficultés pour s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. De ce fait, leurs pratiques agricoles sont en permanence ajustées pour répondre aux objectifs de productivité, de préservation de l’eau et de séquestration de CO2.

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Photos: Gérard Tordjman/ Livelihoods Funds.