INDE : agroforesterie et plantation d’arbres à soie pour sortir les communautés marginalisées de la pauvreté

Targets

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hectares d'arbres à soie Tasar
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emplois créés pour les ménages représentés par des femmes en zone rurale
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hectares de forêts sous préservation de la biodiversité
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million de tonnes de CO2 séquestrés sur 20 ans

Le contexte

Parmi les cinq variétés de soie qui sont produites en Inde : soie du mûrier, soie eri, soie muga, soie Tasar, soie du chêne, la soie Tasar est une soie sauvage. Sa production commence par l’élevage de vers à soie en forêt : il s’agit d’une ancienne tradition des communautés Adivasi, initiée au 15e siècle, qui reflète leur lien étroit avec la forêt.

Mais jusqu’aux années 1990, l’élevage de la soie de Tasar était devenu une source de revenus peu fiable, dû aux maladies naturelles et à des méthodes d’élevage rudimentaires. Les agriculteurs, qui pratiquaient la sériciculture de Tasar comme source de revenus complémentaire à l’agriculture, avaient lentement abandonné cette tradition.

Le projet

Avec la plantation de 3 000 hectares d’arbres à soie Tasar sur des terres privées et non cultivées dans les villages, le projet Livelihoods-Arjuna générera des revenus pour 4 000 ménages en zone rurale représentés par des femmes. Le projet prévoit également la préservation de la biodiversité sur 3 600 hectares de forêt supplémentaires et aidera 1 200 ménages à élever des vers à soie dans des arbres hôtes. En aval, le projet créera plus de 5 000 emplois pour les Adivasi qui seront impliqués à chaque étape de la chaîne de valeur de la soie de Tasar. Au total, le projet permettra de stocker 1,4 million de tonnes de CO2 sur une période de 20 ans, livrant ainsi des crédits carbone à haute valeur sociale, économique et environnementale aux investisseurs et entreprises partenaires de Livelihoods. Le projet contribuera également à restaurer la santé des sols et à préserver les ressources en eau.

Le projet sera mis en œuvre par une ONG réputée en Inde, PRADAN, qui est très engagée dans les régions les plus pauvres de l’Inde, et travaille depuis plus de trois décennies, pour aider les communautés vulnérables, en particulier les femmes, à gagner décemment leur vie et subvenir aux besoins de leurs familles. L’ONG a mis en place un modèle économique solide pour générer des revenus pour les agriculteurs Adivasi, impliqués dans chaque étape de la chaîne de valeur de la soie.

Les impacts sociaux, économiques et environnementaux

Les vers à soie de Tasar sont l’épine dorsale et la première étape de la sériciculture de Tasar. Ils se nourrissent de feuilles de deux espèces différentes : Terminalia arjuna & Terminalia tomentosa, qui les aident à grandir et à se transformer d’un minuscule ver à soie en une belle chenille verte.

Le Fonds Carbone Livelihoods finance la plantation de 3 000 hectares d’arbres hôtes Terminalia arjuna & Terminalia tomentosa (ou mûriers) sur des terres auparavant dégradées. Ces terres appartiennent à 4 000 ménages représentés par des femmes. D’origine locale, les deux types d’arbres sont caractérisés par une croissance rapide, et seront prêts pour l’élevage de vers à soie dans trois ans. Les communautés Adivasi seront mobilisées en groupes pour mettre en place les activités de plantation et d’entretien des arbres, tout au long de leur croissance.

Le projet aidera également 1 200 ménages à entreprendre l’élevage de vers à soie dans 3 600 hectares de forêts supplémentaires. Cette partie du projet sera assurée par les communautés villageoises : conformément aux normes en vigueur dans les villages, le projet permettra de préserver la biodiversité sur 3 600 hectares, en assurant la diversité des espèces d’arbres. 1 200 ménages ainsi que les comités villageois correspondants seront formés à la conservation de la biodiversité.

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